Galerie
Les natures mortes de Marina inspirent un mélange de délicate candeur et d’affirmation très tonique, voire agressive, dans leurs couleurs.
Chaque objet y affirme de façon très soulignée, sa place dans l’espace avec cependant une douceur voluptueuse qui vient l’entourer mais y interdit toute sclérose en lui suggérant un mouvement qui lui est unique. Il est cette pointe humoristique qui, ici et là, vient prêter aux formes des touches d’ironie et leur confère ce caractère charmant sans toutefois jamais verser dans l’exagération ou la caricature.
Quant aux formes et textures corporelles de ses nus, ils se refusent à toute lecture passionnelle car c’est plutôt l’expression même du pinceau qui prime ici, ce vieux rêve des vrais grands artistes pour qui toutes les passions se subordonnent ou s’effacent devant la plastique pure.
Ensuite, la composition abstraite prend son essor comme une espèce de mouvement mystérieux, sous-jacent au mouvement remarquable déjà exprimé dans les formes réelles, et semble se dégager, comme si il y était enfanté quelque progéniture spirituelle, destinée à être lue paradoxalement à rebours et racontant une secrète histoire.